The Guardian, The Washington Post, 20minutes ou Liberation, ces rédactions ont en commun l’utilisation d’un chatbot, un robot de messagerie instantanée. Ces agents conversationnels, utilisés par des rédactions, proposent un panorama de l’actualité du jour ou répondent à des questions ciblées. D’après le dernier recensement Facebook en septembre 2016, quelque 30 000 chatbots auraient été créés depuis avril 2016 via la plateforme dédiée de la messagerie. Mais est-ce une tendance ou un phénomène fait pour durer ? Martin Belam (@MartinBelam), social & new formats editor au Guardian, estime que cela va au-delà de la simple mode : « C’est fascinant de travailler sur ce projet, de voir comment les gens interagissent avec les machines. Je pense qu’il y aura de plus en plus de personnes qui vont parler aux ordinateurs. Peut-être que le chatbot n’est qu’une forme de ce phénomène ». Il constate aussi que, si le bot ne rapporte pas d’argent directement au journal, ses utilisateurs qui n’étaient pas des lecteurs réguliers du Guardian, sont devenus de plus en plus fidèles au journal au fil de leur utilisation . Ainsi, pour Martin Belam, « les chatbots ne prennent pas la place des journalistes, mais les assistent ». Le siencompte aujourd’hui 30 000 abonnés.