Les mondes du lifestyle et de l’intelligence artificielle s’entrechoquent. Dans un communiqué, les entreprises Open AI, créateur de ChatGPT, et l’éditeur Hearst, possédant de nombreux médias comme le San Francisco Chronicle, Cosmopolitan ou ELLE, ont annoncé mardi 8 octobre la mise en place d’un accord de licence. Open AI pourra dorénavant citer et renvoyer vers les sites internet des médias du groupe Hearst via ChatGPT. De l’autre côté, le contenu de plus de 60 publications de Hearst, incluant des journaux et des magazines, intégrera la base de données du géant de l’intelligence artificielle. “ À mesure que l’IA générative évolue, il est essentiel que le journalisme créé par des journalistes professionnels soit au cœur de tous les produits d’intelligence artificielle”, s’est justifié Jeff Johnson, président de Hearst Newspaper, dans un communiqué de presse. Cet accord fait suite à une grande offensive médiatique d’Open AI, qui avait annoncé par communiqué des accords similaires avec The Financial Times et l’éditeur Condé Nast, propriétaire de Vogue et The New Yorker, en début d’année. Si les partenariats s’enchaînent et que la multinationale a débloqué un fonds de 6,6 milliards de dollars il y a moins d’une semaine, une partie des médias américains semblent tout de même réticente à s’associer avec le géant de l’intelligence artificielle, comme le prouve le refus de partenariat de The Chicago Tribune ou le procès intenté fin 2023 par The New York Times contre l’entreprise.
Légende: ChatGPT mettra en avant les publications du groupe Hearst lors des recherches des utilisateurs. (Source image : Département des Yvelines)