Sondages politiques dans les médias : le débat est lancé

par | Nov 18, 2021 | Breves |

Le 23 octobre 2021, François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France annonce sur Twitter que le quotidien régional le plus lu en France « ne participera pas à la grande manip, ne réalisera aucun sondage politique avant la présidentielle et évitera de perdre du temps à commenter ceux des autres. » Début novembre, le journal Le Monde révèle une enquête sur la fabrique des sondages, menée par le journaliste Luc Bronner. Sous des identités factices, l’ex-directeur des rédactions du Monde a participé à plus de 200 sondages et répondu aux questions des instituts opérant en France. Verdict : « Des panels de consommateurs, recrutés sur Internet, sans véritable contrôle ni régulation, en échange d’une rémunération modique, donnent leurs opinions sur tous les sujets imaginables », raconte-t-il. Depuis, les critiques se multiplient. A six mois de l’élection présidentielle, l’utilisation des sondages par les rédactions diffèrent. Mediapart, dès sa création en 2008, avait fait le choix de ne pas commenter de sondages politiques et ni d’en commander. Concernant Libération, des enquêtes d’opinion sont commandées mais pas des sondages d’intentions de vote. Cependant, ceux d’autres médias apparaissent dans leurs colonnes. Au Parisien, pour la campagne présidentielle 2022, le journal s’est associé à France Info et Ipsos, alors qu’en 2017 il avait fait le choix de ne pas commander de sondages. Enfin, Le Monde ne s’est pas encore prononcé.

 

Légende et crédit photo : A six mois de la présidentielle, le débat de l’utilisation des sondages dans les médias est ouvert après l’annonce du rédacteur en chef de Ouest-France, François-Xavier Lefranc, en octobre dernier. Andibreit.