Par Aude Frapin

Ce jeudi après-midi aux Assises du journalisme, lors d’une table ronde autour des questions de parité, le constat de départ est frappant : « Le taux de prise de parole des femmes dans les médias est de seulement 25% », déplore Léa Lejeune de Prenons la une, une association de femmes journalistes qui milite pour « une juste représentation des femmes dans les médias ». Pourtant, en 2018, selon les statistiques de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), les femmes représentent 53% des nouveaux entrants dans le métier. Elles restent cependant minoritaires dans les postes à responsabilités : « Les femmes vont beaucoup moins sur le terrain que les hommes et peu de médias ont à leur tête des rédactrices en chef » regrette Béatrice Damian-Gaillard, professeure en sciences de l’information et de la communication. Dans le sillage du mouvement #MeToo et des récentes révélations sur la ligue du Lol, le débat en vient à la question du  harcèlement. Une journaliste interroge alors l’assemblée et souligne la passivité des jeunes journalistes dans les rédactions lorsqu’ils sont confrontés à des actes sexistes. Force est de constater que le chemin vers l’égalité des droits entre hommes et femmes au sein des rédactions est encore long.