Edward Snowden, Bradley Manning, … Autant de lanceurs d’alertes qui souffrent de conséquences juridiques pour avoir dévoilé la vérité. Pour protéger les « whistleblowers », il faut prendre des précautions légales, mais aussi réfléchir aux dispositifs technologiques qui leur permettent d’informer en tout anonymat. Alessandro Rodolfi, co-fondateur de Whistleblowing Solutions, a présenté au Festival international du journalisme sa plateforme de communication sécurisée, qui met en relation lanceurs d’alerte et journalistes : le software GlobalLeaks, châpoté par Hermes Center for transparency and digital human rights, est open source, gratuit et donne accès via le navigateur Tor à un serveur du dark net. Le lanceur d’alerte peut y placer ses données cryptées et les adresser à un, deux ou trois journalistes de son choix. Par le biais d’un code, lui et le journaliste qui s’empare du projet peuvent rester en contact et préparer la publication. Une des fuites les plus importantes passées par la plateforme est WildLeaks, qui a dévoilé en 2014 les dimensions du trafic d’ivoire pour la première fois.