Quand les fausses statistiques de Facebook provoquent le licenciement de journalistes
Selon The Atlantic (en anglais), plus de 350 journalistes américains auraient été licenciés en partie à cause des incitations de Facebook. Pour comprendre, remontons en 2016. Les médias entament alors un « pivot vers la vidéo ». Ils développent dans leurs rédactions des services dédiés à la réalisation de vidéo pour les réseaux sociaux. Facebook pousse en ce sens, en vantant des fréquentations très importantes, donc des revenus publicitaires intéressants. Les éditeurs licencient alors des journalistes pour les remplacer par des spécialistes de la vidéo. Cependant, le réseau social aurait largement surévalué la durée de visionnage des vidéos de l’ordre de 150 à 900 %. La réalité est donc moins intéressante pour les médias et donc le licenciement de tant de journalistes peut-être pas si nécessaire. Une plainte a aussi été déposée par un groupement de publicitaire américain, également concerné puisque qu’ils ont déplacé leur investissement publicitaire de la télévision au net.