Ils ont entre 19 et 27 ans, sont passionnés de sport et souhaitent transmettre leur savoir-faire aux nouvelles générations. Rencontre avec une jeunesse qui fait bouger la périphérie grenobloise.

Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas une seule et même jeunesse qui serait paresseuse et désengagée. Loin des stéréotypes, une partie d’entre-elle s’active. Nous sommes allés à la rencontre de certains d’entre eux qui, à leur échelle, tendent à insuffler un vent de fraîcheur dans leur ville d’enfance en ayant choisi le sport comme terrain d’expression. De Lolita à Malo en passant par Baptiste et Loris, les jeunes en périphéries de Grenoble s’engagent dans leurs clubs respectifs.

Loris s’investit dans son club d’origine À 27 ans, et depuis maintenant 14 ans, il est entraîneur au Football Club d’Échirolles. Loris a du bagout et sait le mettre à profit pour motiver ses élèves. Pour lui, s’investir pour sa ville d’enfance sonne comme une évidence. C’est pour cela qu’il est devenu éducateur, afin de rester auprès des siens tout en faisant vivre sa ville de cœur. Il a construit sa vie de famille à Échirolles, et aujourd’hui il ne se voit plus en partir.

Un engagement, toujours plus jeune

Il n’y a pas d’âge pour s’engager. A Seyssins, Baptiste, 19 ans, donne de son temps libre, depuis un an, dans le club de rugby de sa ville. « J’avais arrêté le rugby parce que je pensais que ça ne me plaisait plus. Très vite, l’esprit familial m’a manqué. Je voulais revenir au club, peu importe mon rôle. »

Ils sont restés ou revenus pour la même raison : remercier leur club. À travers leur engagement, ils veulent simplement rendre un petit peu de ce qui leur a été donné. Par le temps passé avec les enfants, par l’énergie dépensée, par les accompagnements lors des entraînements et des tournois, ces jeunes veulent se montrer utiles pour leur ville d’origine. À l’image de Malo, au club de rugby d’Échirolles, qui n’hésite pas à rajouter deux entraînements en tant que coachs à l’école de rugby, à ses deux entraînements en tant que joueurs. Mais il le soutient : « je ne vois pas cela comme un sacrifice car c’est ma passion »

Malo et les autres ne sont pas les seuls à s’investir dans une association sportive. Selon les chiffres de la DJEPVA (direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative), près de la moitié des jeunes âgés de 15 à 30 ans ont consacré bénévolement du temps à une association en France en 2024 et parmi eux, 42% se sont investis dans le domaine sportif. 

        Léo Pied d’Aignel, Redouane Moumen