Crise du papier : la presse écrite se fait un sang d’encre

par | Nov 23, 2021 | Breves |

Le marché mondial du papier est en grande difficulté. À l’origine de cette crise : la pandémie de Covid-19. Avec les confinements successifs et les restrictions imposées, moins d’arbres ont été abattus en 2020. Les usines papetières ont donc tourné au ralenti ce qui a fait chuter la production de pâte à papier, la matière première nécessaire pour fabriquer du papier. Alors que la tendance actuelle est à la reprise économique, le secteur de la presse est sous tension depuis les mois de juin et juillet 2021 : les usines papetières n’ayant pas anticipé cette reprise, la demande est devenue supérieure à l’offre. Les groupes de presse n’arrivent plus à régénérer leur stock tandis que le prix de la tonne de papier ne cesse d’augmenter. Or, le papier est la matière première d’un journal. Philippe Ceugniet, directeur de la production chez la Voix du Nord (groupe Rossel) témoigne au micro de Sonia Devillers dans son émission L’Instant M« Hier, il nous fallait quinze jours voir trois semaines pour être livré. Maintenant on doit attendre trois à quatre mois. […] Les papetiers n’arrivent pas à respecter leur contrat. » Face a cette crise, que peut faire la presse régionale, soumis à des budgets moindres que les médias nationaux ? Pour Philippe Ceugniet, deux solutions peuvent être envisagées : augmenter le prix du journal ou imprimer des journaux avec la moitié de la pagination actuelle. Les journaux du groupe Rossel faisant entre 56 à 64 pages seraient donc réduits à 32 pages imprimées. Si la situation ne s’améliore pas, la presse craint une pénurie de papier et donc, de ne plus pouvoir imprimer.

 

Légende et crédits photo : Ces rouleaux de papier dans une imprimerie serviront à l’impression de journaux papiers.