Affaire PPDA: elles créent l’association MeTooMédias
Libérer la parole dans le monde des médias, voilà l’objectif de cette nouvelle association, lancée sous l’impulsion de huit femmes journalistes, victimes de viol, d’agression ou de harcèlement sexuel par Patrick Poivre d’Arvor. L’ancien présentateur vedette du JT de TF1, déjà poursuivi en février 2021, a vu l’enquête préliminaire être classée sans suite, pour faute de manque de preuves. Ces nouvelles révélations, qui pourraient bien relancer l’affaire, ont poussé ces femmes à intégrer le milieu médiatique au mouvement MeToo, comme l’explique Emmanuelle Dancourt, première journaliste à avoir porté plainte contre PPDA. Le dossier publié par Libération fait état d’un total de huit plaintes déposées à l’encontre du journaliste accompagnées de 23 témoignages différents, dont la plupart appuyés par la direction de TF1 de l’époque. À l’issue de cette prise de parole, le hashtag MeTooMédias prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux où les témoignages se multiplient. L’association espère aller au-delà des simples accusations, tend à accompagner les victimes et « offrir une ombrelle à toutes celles qui ne veulent pas sortir de l’anonymat, mais qui ont besoin de cette sororité », précise Emmanuelle Dancourt dans le dossier de Libération. Pour rappel, d’autres secteurs ont lancé leur mouvement MeToo, à l’instar de MeTooThéâtre ou encore MeTooMusique.
Légende et crédits photo: Sept femmes sur huit ont témoigné à visage découvert dans Libération sur les violences qu’elles ont subi de la part de PPDA. Elles sont à l’initiative de la création de l’association MeTooMédias. Unsplash