Rachat de Mondadori France par Reworld Media : un achat pour rien ?
Le 31 juillet 2019, le groupe Reworld Media devient le premier groupe de magazines en France, après avoir acquis le troisième groupe français Mondadori France, éditeur entre autres de Sciences et Vie, d’Auto Plus ou encore Grazia. Mais la nouvelle de cette acquisition n’a pas ravi les journalistes du groupe Mondadori, non consultés sur le sujet. Dans un article d’Arrêt sur Images daté du 13 août 2019, la journaliste Justine Brabant dénonce les conditions de travail difficiles au sein des rédactions détenues par Reworld Media. Un groupe qui promeut sur son site web des termes comme « l’innovation média » ou une « solution globale intégrée », mais qui en réalité se révèle plus être un publicateur de contenus publi-rédactionnels rédigés par des pigistes ou des stagiaires mal rémunérés. Un ultimatum fixé au 30 septembre 2019 laissait le choix aux journalistes travaillant au sein des magazines rachetés de faire valoir leur clause de cession (permettant à chaque journaliste de démissionner de son poste en cas de changement d’actionnaire). Un choix qu’ont fait 200 journalistes ce lundi 30 septembre 2019, soit 75 % des effectifs de l’ex-groupe Mondadori France. Ces départs laissent à Reworld Media de véritables coquilles vides, comme à Top Santé qui n’a plus de rédaction ou encore le magazine Grazia qui a vu 90% de ses journalistes partir définitivement. Oui, Reworld Media est de facto le premier groupe de presse magazine en France, mais aujourd’hui, il ressemble plutôt à un corps sans vie.