Le Canard enchainé: le bec dans l’eau depuis le début de l’année
Le journal est une victime collatérale de la liquidation du distributeur de presse Presstalis, plombé par les créances. Il entraîne dans sa chute de nombreux journaux dont Le Canard Enchaîné. Il n’avait pas vu le rouge depuis sa création en 1915, mais l’hebdomadaire satirique accuse aujourd’hui une perte de 34 000 euros. Sa diffusion se fait principalement par le biais de ce prestataire, mais ce n’est pas la seule raison du déficit du Canard. La population consomme de moins en moins la presse papier, et la grève des transports de l’hiver dernier, n’a pas aidé non plus. Cela avait impacté directement le réseau des ventes de presse Relay dans les gares. L’essentiel des recettes se fait par l’achat au numéro du Canard Enchaîné dans ces endroits. La baisse des ventes se chiffre à 15.700 exemplaires par semaine. Malgré la crise, l’hebdomadaire satirique a fait le choix de ne pas recourir au chômage partiel. Le journal indépendant a cependant réussi à enregistrer une hausse de 14 % de ses abonnements depuis janvier 2020. Depuis peu, Le Canard enchainé s’est également mis au numérique. En mars 2020, il a proposé un abonnement et la vente au numéro (celui de la semaine) sur la toile.