Google veut limiter l’influence des médias russes
Alphabet, maison mère de Google, a expliqué vouloir réduire l’impact des médias « transformés en armes » de communication. Russia Today et Sputnik sont directement visés. Les deux pure players sont régulièrement accusés de promouvoir la politique du Kremlin, et de propager des fake news dans l’intérêt de la Russie de Vladimir Poutine. Or, ils figurent en bonne place dans la partie Actualités de Google, et profitent de la monétisation du programme publicitaire Google Adsense. Eric Schmidt, le PDG d’Alphabet, a cependant affirmé de pas vouloir bannir les deux médias lors du Halifax International Security Forum, au Canada (vidéo, à 1h38). Cela pose tout de même la question du rôle de Google dans le tri de l’information qui ferait autorité, face à celle considérée comme alternative. Interrogé par Reuters, Alexander Zharov, patron de l’agence Roskomnadzor, le CSA russe, attend de voir « à quel point ces mesures seront discriminantes. » Il espère que leur opinion « sera entendue » et qu’ils ne devront pas recourir à « de plus sérieuses mesures » de représailles.