Depuis une dizaine d’années, The Economist opère des changements stratégiques afin de pérenniser son influence face à un lectorat vieillissant. Selon le Reuters Institute, 40% des jeunes seulement ont confiance en les médias d’information. Séduire la jeunesse s’avère donc une tâche complexe à laquelle le média britannique s’attelle avec zèle. Lancée début 2024, leur campagne de publicité « out-of-home » (terme anglais pour désigner la publicité dans les lieux publics) cible directement les 18-25 ans. A l’aide de slogans tels que « Paint the town red » (littéralement « Peignez la ville en rouge », chanson de Doja Cat) ou « For fact’s sake » (littéralement « pour l’amour des faits », référence à une expression familière), The Economist entend asseoir sa crédibilité aux yeux de la « génération Z ». L’hebdomadaire offre également depuis juillet 2024 un abonnement gratuit pour les étudiants de plus de 16 ans à son application Espresso. Elle propose une revue digeste et rapide de lecture des actualités mondiales. En faisant le pari du gratuit, The Economist espère fidéliser une clientèle qui, une fois diplômée sera plus encline à payer pour accéder à des contenus qu’ils connaissent et apprécient. Et cela a l’air de fonctionner. Selon journalism.co.uk, le lectorat de l’application a doublé dès le premier mois de lancement.

Légende : Selon le Reuters Institute, 40% des jeunes ont confiance en les médias – Image générée par intelligence artificielle (Canva Dream Lab).